La Russie étend la conscription, l’Europe vise les avoirs russes

Les frappes étatiques, la conscription et l’armement technologique accroissent les risques pour les civils.

Liza Virmax

L'essentiel

  • 14 morts lors de frappes contre des embarcations présumées de narco‑trafic dans le Pacifique
  • La Russie instaure une conscription opérationnelle toute l’année face aux attaques de drones
  • Des investissements pour des supercalculateurs d’IA atteignent des centaines de milliards

Jour après jour, les fils de r/worldnews exhibent la même comédie sinistre: on palabre paix pendant que ça bombarde, on signe des contrats astronomiques pendant que ça crève à l’ombre des drones. Le vacarme des armes et le cliquetis des budgets sacrés s’entremêlent, et la communauté répond avec un mélange de sarcasme glacé et de lucidité brutale.

Violences d’État sans frontières: impunité, cynisme et corps enterrés

On nous sert la lutte contre le crime comme alibi à la force sans comptes à rendre: les États-Unis revendiquent des frappes meurtrières contre des embarcations présumées de narco-trafic dans le Pacifique, pendant que des gouvernements voisins crient au viol du droit. Et pendant qu’on ergote sur la proportionnalité, le sang coule ailleurs: les témoignages d’exécutions de masse à El Fasher rappellent que l’impunité n’est pas un accident, c’est un système.

"Voilà pourquoi on n’attribue pas des prix de la paix le lendemain d’une annonce d’accord de paix." - u/jmmmke (7928 points)

En Méditerranée orientale, même théâtre, même scénario: après un soldat tué, le pouvoir ordonne des frappes “immédiates” sur Gaza sous un cessez-le-feu en papier mâché, pendant que des images de drone montrant la manipulation et l’enterrement d’un otage transforment l’horreur en routine administrative. Le consensus? On enterre les corps et la vérité avec, puis on appelle la Croix-Rouge. Le reste, c’est de la communication.

La Russie rattrapée par son propre boomerang

Le cœur de l’empire n’est plus hors de portée: Moscou découvre la normalité des guerres qu’elle exporte, avec des attaques de drones à répétition et des aéroports qui vacillent. La réponse est fidèle à l’absurdité ambiante: une conscription remodelée pour tourner toute l’année, parce que quand une machine broie des hommes, la solution serait d’en fournir plus, plus vite.

"Ça doit vraiment être infernal d’avoir sa capitale frappée nuit après nuit. S’il existait un moyen d’arrêter ça, hein Vlad ?" - u/skibbin (4942 points)

Sur un autre front, l’appétit énergétique ne connaît ni glace ni traité: des documents pointent vers un intérêt russe pour les hydrocarbures antarctiques, pendant que l’Europe, éternelle somnambule, prétend s’éveiller en s’approchant d’une décision de transférer les avoirs russes gelés à l’Ukraine. Les drones, le droit, l’argent: même triangulation, même déni — et le fracas retombe toujours sur les civils.

Argent magique et nihilisme technologique

Quand la guerre ne suffit plus, le culte de la machine reprend le flambeau: au pays du déficit éternel, on scelle des pactes sanctifiés pour des supercalculateurs d’intelligence artificielle alignant des centaines de milliards. On a beau faire semblant de compter, ces chiffres ne sont pas des budgets, mais des totems d’une religion d’État: puissance d’abord, sens jamais.

"L’Amérique vit en permanence à la fois sans un sou et avec une somme d’argent infinie." - u/WellSpreadMustard (1052 points)

Et pendant que l’on glorifie la vitesse de calcul, on expédie la complexité humaine: au Japon, l’homme accusé d’avoir tué Shinzo Abe plaide coupable et met à nu le nexus toxique entre religion, politique et désespoir. Voilà la logique de notre époque: on investit sans limite dans des machines qui trient le chaos, puis on feint la stupeur quand les vies broyées se vengent en plein jour.

Observer l'absurde est une chose. Reprendre son pouvoir individuel en est une autre. Osez-le! - Liza Virmax

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Sources