Polytechnique suspend une migration propriétaire et privilégie le libre

Les attaques contre la dignité et la recherche renforcent l’urgence de réformes

Liza Virmax

L'essentiel

  • Polytechnique suspend une migration vers une suite propriétaire et ouvre la voie au logiciel libre, avec un appel à consacrer 10% des dépenses universitaires au libre
  • Le gouvernement envisage de plafonner les arrêts maladie à 15 jours ou un mois, mesure contestée par des médecins de santé publique
  • Un policier est condamné avec sursis pour un tir de LBD ayant défiguré un manifestant en 2018, la peine étant calibrée pour ne pas entraver sa carrière

Entre sursaut de souveraineté numérique, dérapages ministériels et justice à géométrie variable, r/france dégage aujourd’hui une fatigue acide. Le pays hésite entre reprendre le contrôle et continuer à s’engluer dans le mépris et l’impunité, pendant que les victimes réclament un peu plus qu’un symbole.

Souveraineté et liberté intellectuelle : le sursaut contre la dépendance et l’intimidation

La fissure s’ouvre enfin : la décision de l’École polytechnique de suspendre sa migration vers une suite propriétaire et de privilégier le logiciel libre, telle qu’exposée dans cet électrochoc universitaire, sonne comme une reprise de souveraineté. Sous la pression des juristes du libre et face aux lois extraterritoriales, des institutions commencent à admettre que la science n’a rien à faire dans les tiroirs légaux d’un autre pays.

"Si les universités se groupaient et mettaient dans le logiciel libre ne serait-ce que 10% de ce qu'elles dépensaient dans des solutions propriétaires, on pourrait vraiment avoir une solution moderne et d'excellente qualité." - u/AgeAbiOn (224 points)

Dans le même souffle, la liberté académique fuit là où elle peut respirer : l’exil européen d’un historien menacé pour son travail sur l’antifascisme, raconté dans ce cri étouffé, rappelle que la pensée critique est devenue une cible politique. Quand un pouvoir décrète l’ennemi intérieur et intimide les savants, c’est la démocratie qui s’atrophie.

"Les États-Unis ont accéléré le fascisme comme jamais auparavant, c'est impressionnant. Les États-Unis numéro un !" - u/shamanphenix (60 points)

Mépris social institutionnalisé : des mots qui blessent, des réformes qui cognent

Le mépris se dit et s’applique : le nouveau ministre du Travail qui lâche « on n’est pas autistes » pendant son premier passage au 20 Heures, tel que relaté dans cette indignation collective, dévoile l’arrogance aveugle d’un pouvoir qui parle mal des gens qu’il prétend protéger. Et pendant que les excuses s’empilent, l’exécutif propose de limiter les arrêts maladie à 15 jours ou un mois, comme l’illustre ce tour de vis budgétaire qui présume la fraude avant de soigner.

"En tant que médecin de santé publique, je suis sidéré par la brutalité de cette mesure. Elle consiste à traiter l'intégralité des gens malades et des médecins comme des fraudeurs a priori, plutôt que de faire des contrôles." - u/BochocK (407 points)

Le théâtre parlementaire ne rassure pas davantage : la manière dont le Parti socialiste tiendrait le gouvernement selon la charge satirique du Canard n’a rien de galvanisant, elle raconte surtout un marchandage permanent où l’intérêt général est une monnaie d’échange. Et quand la ruralité obtient son ministre à la télévision, la scène lunaire de cette séquence BFM achève de montrer un pouvoir qui se nomme lui-même sans conviction, sans explication, presque sans témoins.

Justice à deux vitesses : protection des carrières, patience des victimes

Dans la rue, la sanction se dilue : la condamnation avec sursis d’un policier après un visage fracassé par un lanceur de balles de défense, exposée dans ce rappel insoutenable, est calibrée pour « ne pas entraver la poursuite de sa carrière ». Quand l’institution protège l’un des siens au détriment des corps abîmés, elle confesse son échelle de valeurs.

"Alors que bon, se faire littéralement exploser la gueule, il n’y a aucune nuisance, normal. Si on estime qu'il est coupable d'usage de la force disproportionné, ça serait sûrement beaucoup mieux de justement l'entraver, sa carrière." - u/dhallnet (110 points)

Les puissants, eux, affrontent parfois le couperet : l’inéligibilité immédiate confirmée pour Marine Le Pen à travers cette décision du Conseil d’État tranche provisoirement dans le dur. Mais la vieille habitude du piston ne lâche rien, comme le montre l’affaire de logement social autour de Rachida Dati, pendant que des familles marquées par le terrorisme, réunies dans le témoignage des « filles du DC10 », se cramponnent à une justice humaine et respectueuse pour réparer ce que la raison d’État a si longtemps préféré oublier.

Observer l'absurde est une chose. Reprendre son pouvoir individuel en est une autre. Osez-le! - Liza Virmax

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Sources