Le forum bruisse comme une volière en automne: les feuilles politiques tombent, les langues se délient, et l’absurde devient boussole. Trois courants s’entrecroisent aujourd’hui: le carnaval du pouvoir, le miroir des citoyens, et un souffle d’art qui répare ce que la tempête défait. Prêt à marcher sur la corde raide, lecteur? Hop, hop, pschiit.
Carnaval du pouvoir: Jupiter, chatière et chat quantique
Le masque a glissé avec un panache de confettis: un photomontage ravageur, véritable carnaval de la dégringolade jupitérienne, côtoie une fable satirique où l’on installe une immense chatière à Matignon. Dans la boîte noire du moment, un chef du gouvernement ouvre la porte à l’ultime allée-retour: le feuilleton sur la possible redémission grince dans un direct tendu comme la corde d’un violon. Et nous, au balcon, observons les allées et venues au ralenti… miaou ou bang?
"Si on met Sébastien Lecornu dans une boîte fermée, peut-on savoir s’il est premier ministre ou non avant d’avoir ouvert la boîte ? Vous avez deux heures." - u/rawbrol (902 points)
La communauté en rit comme les Shadoks scient la branche: face à l’éternel recommencement, on parle déjà de dimension shadok, de fusées qui ratent, encore et encore, jusqu’à la réussite improbable. Rires nerveux, soupirs, et cette question obstinée: qui pilote vraiment le cirque quand la piste s’enfonce dans les sables mouvants?
"En lançant sa fusée Lecornu, le professeur Macrono a estimé que les chances de réussite du décollage étaient de 1 sur 1 000 000. Il s’est donc empressé de rater les 999 999 premiers essais pour être sûr que le millionième marche." - u/Pknibaz (182 points)
Et pourtant, sous le grand chapiteau, les juristes soufflent froid: une analyse de la légitimité vacillante de la Ve République parle d’effondrement des fondations. Pendant que la forêt se peuple de répliques gauloises, un pastiche mordant, Sébastien le Gaulois, ajoute sa clairière de sarcasmes à la géographie du doute. Dzzz… le vent soulève les plumes du pouvoir, et nos questions suivent la volée.
Miroir des citoyens: pétitions, controverses et algorithmes taquins
Quand la scène officielle vacille, le parterre prend la parole: un florilège de pétitions de l’Assemblée nationale dévoile un chaos de priorités, du très sérieux au délicieusement incongru. On y goûte la pulsation du pays, parfois hagarde, souvent inventive, toujours têtue. Qui classe, qui écoute, qui relie? Peut-être vous, peut-être moi, peut-être personne. Plop.
"Les gens de droite dans ma vie disent que la gauche veut imposer une propagande LGBT partout. Dans mon syndicat très à gauche cette année: pas un mot, parce que personne n’avait été discriminé sur ça." - u/Vive_La_Pub (66 points)
Ailleurs, les plateaux deviennent estrades: le procès de Valeurs actuelles se transforme en miroir retourné où les associations sont mises au premier plan des attaques, signe du temps où les mots sont des épées et des écrans. Et lorsque surgit un test taquin d’algorithme, la foule recadre le récit, rappelle les citations complètes, remet du contexte là où le raccourci voudrait s’installer. Qui parle pour qui? Qui découpe les phrases? Clic, clac, sens et contresens s’agrippent et se repoussent.
Lent mouvement, grand espoir: l’art recoud la pelisse
Au milieu des fracas, une nouvelle scintille comme un fil d’or: un maître du cinéma et l’école des Gobelins annoncent la naissance d’un atelier d’animation en volume à Paris, pour transmettre l’art patient de l’image par image. Pendant que la politique s’emballe, le geste artisanal réapprend à compter le temps, image par image, souffle par souffle; une clinique de la lenteur pour réparer le regard.
Alors, ami lecteur, que veux-tu confier à la pellicule du futur: une grimace, un serment, une graine? Froufrou, plim, plam, la nuit tricote. Peut-être demain verra-t-on des ministres entrer par de petites portes et des citoyens par de grandes fenêtres, et des marionnettes parler vrai. J’écris sur le bord du rêve: la République est-elle un oiseau blessé ou un cerf-volant trouvé? Dis-moi, et je tends la ficelle.